Servant leader
Servant leader. Cette expression apparaît de plus en plus dans les descriptions de fonction. Elle signifie une nouvelle posture intérieure de la part du manager. Le leader de demain adopte une position basse. Il n’impose pas, mais propose. Il ne rejette pas les objections, mais les intègre dans les solutions. Surtout, il accueille les frustrations. Il cherche à comprendre les causes fondamentales des tensions plutôt que de s’arrêter aux explications et jugements superficiels. Il nourrit la confiance nécessaire aux dynamiques relationnelles de coopération.
Il joue aussi un rôle de médiateur éclairé dans la gestion des conflits. Il ne divise pas les parties, mais les invite à reconnaître leurs responsabilités. Il soutient la créativité dans la co-construction d’une solution acceptable pour tous.
Il emploie une communication consciente basée sur l’écoute et l’empathie.
Aujourd’hui, la recherche d’obéissance disparaît au profit du soutien dans la prise de responsabilité et dans le développement de l’autonomie. Il s’agit aussi d’accueillir les problèmes et de les traiter avec humilité. Car au bout du compte, nier les difficultés rencontrées engendre fatigue et démotivation.
Qu’il soit manager, dirigeant ou collaborateur, le leader de demain se met au service des personnes. En même temps, il veille à la définition des objectifs communs. Il apporte la clarté sur la mission collective. Il ne travaille pas pour ses intérêts personnels. Il équilibre la satisfaction des besoins individuels avec la nécessité de réussir le projet d’équipe.
Le servant leader ne s’oublie pas non plus. Il prend soin de lui et des autres.
Bref, diriger c’est soutenir. Diriger c’est (re)mettre l’humain au centre. Le servant leader le comprend et vit ce nouvel état d’esprit.