Intelligence émotionnelle au travail : optimiser l’intelligence collective

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L’intelligence émotionnelle au travail améliore la qualité de connexion et de communication entre les collaborateurs. Elle est essentielle au déploiement de l’intelligence collective.

Définition de l’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle (IE) définit la capacité des individus à lire leurs propres émotions et à percevoir l’état émotionnel de l’autre.

D’une part, elle permet aux individus d’utiliser leurs émotions pour réfléchir, décider et agir en cohérence avec leurs aspirations et leurs objectifs. L’émotion est un indicateur au service des besoins spécifiques de la personne. D’autre part, elle permet aux individus de ne pas juger ou interpréter l’état émotionnel de l’autre et de se concentrer sur les besoins qui se cachent derrière les critiques, les opinions ou les désaccords.

Intelligence émotionnelle en entreprise. Optimiser l'intelligence collective

Pourquoi développer l’intelligence émotionnelle dans les entreprises ?

Créer une dynamique de coopération

L’intelligence émotionnelle au travail développe les capacités d’empathie et d’écoute nécessaire à une communication de qualité.  Elle permet de créer une dynamique relationnelle et d’équipe de coopération. Cette dynamique relationnelle est décrite par Juliette Tournand dans son livre « la stratégie de la bienveillance »1. Elle crée un espace de communication stratégique dans lequel une communication consciente et responsable2 permet à toutes les parties d’avoir la clarté sur les objectifs et aspirations de chacun et permet la coopération vers la définition et la réalisation d’objectifs communs.

“Éviter les réunions et les échanges stériles qui n’apportent, en général, aucunes solutions”

L’intelligence émotionnelle et le type de communication qui en découle permet d’exprimer ses opinions et ses idées, d’écouter celles des autres, dans un esprit de bienveillance et de respect des limites de tolérance de chacun. Elle permet d’éviter les réunions et les échanges stériles qui n’apportent, en général, aucunes solutions.

Développer l’autonomie et améliorer la communication

L’intelligence émotionnelle développe les compétences relationnelles et comportementales (« softskills »). Elle permet de renforcer la qualité de connexions entre les individus ou les membres d’une même équipe indispensable aux réflexions, décisions et coordinations en groupe.

“Ne pas obéir aveuglément ou de se conformer à une norme sociale”

L’intelligence émotionnelle au travail va permettre aux individus de ne pas obéir aveuglément ou de se conformer à une norme sociale. Pour qu’un groupe soit intelligent il faut des individus autonomes et responsables qui osent affirmer leurs positions. Tout ceci dans un esprit de bienveillance et de respect. La réussite collective dépend de la capacité à se positionner individuellement. Selon Emile Servan-Schreiber, auteur de Supercollectif. La nouvelle puissance de l’intelligence collective, « il se trouve que c’est le QE qui détermine la réussite sociale, beaucoup plus que le QI, qui ne permet de prédire que la performance scolaire, et qui se limite à cela. (…) Le QI collectif émerge directement du QE de chacun »3.

Conclusion

Les groupes humains, des plus petits au plus grands, ne sont pas spontanément intelligents. Il ne suffit pas d’être ensemble, où tous connectés, pour collaborer efficacement ou prendre les meilleures décisions.

Les groupes sont, tout autant que les individus, dotés d’une intelligence mais ce qui va assurer leurs performances est :

  1. La sensibilité sociale : la capacité de chacun à déchiffrer l’état d’esprit des autres en captant les non-dits et les signes non verbaux ;
  2. L’égalité du temps de parole ; et
  3. L’expertise et les différences d’opinions.

C’est seulement lorsque chacun réfléchit de façon indépendante que le collectif peut être ou devenir intelligent.

Il ressort de toutes les analyses que la composante la plus essentielle du QI collectif n’est pas la somme des QI individuels, mais bien l’intelligence émotionnelle des membres du groupe : capacité d’écoute, empathie et de respect des contributions des autres.

Pour terminer, nous pouvons dire que l’intelligence collective est au service de l’évolution de la conscience individuelle et collective. Conscience éminemment nécessaire pour l’évolution de nos sociétés.

<< Lire l’article précédent : Équilibre du temps de parole : optimiser l’intelligence collective.


[1] Tournand, Juliette. La stratégie de la bienveillance – 3e éd. : L’intelligence de la coopération (Documents) (French Edition). InterEditions. Kindle Edition.
[2] Terme utilisé par Martine Marenne et Vinciane Marlière, formateurs certifiés en Communication Non Violente (CNV) par le Center for Nonviolent Communication (CNVC). Cursus d’intégration en communication consciente et responsable (CCR).
[3] Servan-Schreiber, Emile. Supercollectif. La nouvelle puissance de l’intelligence collective (Documents) (French Edition) (p. 42). Fayard. Kindle Edition