L’intelligence collective au service de la performance des entreprises et du bien-être des travailleurs

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Pourquoi développer l’intelligence collective ?

Pourquoi et comment mettre l’intelligence collective au service de la performance des entreprises et du bien-être des travailleurs ?

Aujourd’hui la vitesse du changement de nos sociétés s’accélère et la complexité augmente. Le changement est permanent. Le besoin d’évolution est constant.

Contribuer à l’évolution sociétale et répondre aux enjeux individuels, sociaux et environnementaux demandent que nous soyons collectivement plus intelligents. Et pour que nos entreprises, nos associations, nos groupes deviennent plus intelligents ils vont avoir besoin de s’appuyer sur des individus heureux de contribuer à un projet collectif.

Comment les organisations peuvent-elles augmenter leurs capacités d’adaptation et d’innovation ? Comment peuvent-elles prendre de meilleures décisions stratégiques ? Comment les entreprises peuvent-elles concilier performance financière et humanité ? Comment peuvent-elles améliorer le bien-être des collaborateurs et leur motivation ? Une réponse à toutes ces questions : le développement de l’intelligence collective. Elle permet aux organisations de se transformer progressivement pour assurer leur pérennité, et offre aux individus l’opportunité de grandir et de se réaliser.

L’intelligence collective au service de la performance des entreprises et du bien-être des travailleurs.

Définition de l’intelligence collective

On peut dire que l’intelligence collective fait partie des sciences sociales comme la sociologie. Elle rejoint les sciences cognitives comme la psychologie, l’anthropologie, les neurosciences et l’intelligence articifielle1.

L’intelligence collective désigne la mobilisation des capacités cognitives, émotionnelles, intuitives, créatives d’un groupe, résultant des interactions multiples entre ses membres. Chaque membre du collectif n’a qu’une perception partielle des éléments internes et externes qui ont un impact sur le groupe; grâce aux interactions de ses membres, le collectif prend conscience de bien plus d’éléments qui l’influencent que ne pourrait le faire n’importe quel individu séparément.

En déployant son intelligence collective, le groupe met en œuvre sa capacité « à savoir prélever dans son environnement les données utiles et surtout pertinentes pour la conduite de son action » (Alain Bouvier, Management et sciences cognitives, Que sais-je ? no. 3711, p. 57).

Grâce à son intelligence collective et multiple2 le groupe devient ainsi plus apte à gérer la complexité des problèmes qui se posent à lui, et à agir ensemble. 

L’action commune, fruit d’une intelligence collective, est appelée “synergie“, que Wikipédia décrit comme “un phénomène par lequel plusieurs acteurs, facteurs ou influences agissant ensemble créent un effet plus grand que la somme des effets attendus s’ils avaient opéré indépendamment, ou créent un effet que chacun d’entre eux n’aurait pas pu obtenir en agissant isolément”.

L’intelligence collective, permet l’expression de la complémentarité des intelligences multiples (CIM)  d’un groupe. Le CIM du groupe en quelque sorte. Un groupe de personnes doté d’une forme d’intelligence unique (intelligence rationnelle) ne forme pas automatiquement un groupe intelligent. Des scientifiques, Anita Woolley (Carnegie Mellon) et Thomas Malone (MIT Center for Collective Intelligence) ont même « observé que les QI individuels – que ce soit la moyenne ou le meilleur du groupe – ont assez peu d’effet sur le QI collectif »3.

L’intelligence collective définit aussi les capacités d’apprentissage, de réflexion, d’anticipation, de décision et d’action du groupe. Plus un groupe est doté d’intelligences multiples, mieux il anticipe, prédit et obtient des résultats cohérents avec ses objectifs. Plus le CIM  est élevée, meilleurs sont les résultats.

L’intention de la Dynamique Participative  est donc de faire grandir le niveau d’intelligence collective pour améliorer la qualité des actions pour lesquelles le groupe se réunit.

Selon le psychologue social américain Joseph McGrath les groupes se rassemblent pour (1) générer de nouvelles idées, (2) choisir entre différentes alternatives, (3) négocier et (4) exécuter des tâches. Pour Martine Marenne, fondatrice de la Dynamique Participative, « les groupes se réunissent pour  s’informer, réfléchir, décider et coordonner ». En fait on pourrait dire qu’un groupe qui mobilise l’intelligence collective est un groupe dont les résultats issus des réflexions, des décisions et des coordinations concertées sont de qualité.

Pour obtenir des équipes et des entreprises plus performantes,  il suffit donc d’augmenter l’intelligence des groupes. Est-ce possible et comment y parvenir ? Thomas Malone, professeur au MIT Sloan School of Management, identifie deux facteurs principaux qui vont influencer le niveau d’intelligence collective : l’équilibre du temps de parole et l’intelligence émotionnelle (la sensibilité sociale ou la « social perceptiveness »)4.

Nous allons voir que performance collective et bien-être individuel sont intimement liés. Dans nos prochains articles vous découvrirez comment mettre l’intelligence collective au service de la performance des entreprises et du bien-être des travailleurs.

>> Lire la suite : “Optimiser l’intelligence collective grâce à l’équilibre du temps de parole”


[1] Servan-Schreiber, Emile. Supercollectif. La nouvelle puissance de l’intelligence collective (Documents) (French Edition) (p. 22). Fayard. Kindle Edition

[2] Howard Gardner. Les intelligences multiples, la théorie qui bouleverse nos idées reçues. Edition Retz.

[3] Servan-Schreiber, Emile. Supercollectif. La nouvelle puissance de l’intelligence collective (Documents) (French Edition) (p. 32). Fayard. Kindle Edition

[4] Thomas W. Mamone. Superminds: The Surprising Power of People and Computers Thinking Together (p. 34). Little, Brown and Company. Kindle Edition.